vendredi 29 octobre 2010

Si proche de Paris!!

Nous sommes déjà pratiquement à la fin du camp d'entraînement, je peux vous dire que l'on compte les jours qui nous séparent des championnats. Je ne sais pas comment font les athlètes pour s'entraîner toute l'année dans cet endroit. Nous après une semaine on commençait déjà à devenir fous! On ne voit personne, nous sommes complètement isolés de la vie civile, mais surtout, nous sommes immergés dans un autre langue qui est aussi loin du français que l'espagnol l'est du chinois!

Par contre nous avons vu un médaillé olympique en lancé de poids. Trois de mes coéquipiers sont allés lui demander s'ils pouvaient prendre une photo avec lui. J'ai bien ri quand j'ai pensé qu'on ressemblait aux touristes chinois à Montréal! Les premiers jours dans un autre pays c'est toujours pareil, on fait tous notre petit chinois, on prend mille photos et puis c'est fini.

C'est fou à quelle point la phrase "on réalise la chance qu'on a, seulement quand on perd tout" peut être vraie. À chaque fois que l'on voyage, on se dit tout le temps: "À que j'ai hâte d'être de retour à la maison" et puis quand on arrive, tout est toujours plus beau que quand on l'a quitté.

Profitez de ce que vous avez, parce que j'ai visité l'ailleurs et c'est rarement plus beau que votre propre petit bout de pays.

mercredi 27 octobre 2010

Exploration de Minsk

Aujourd'hui, nous avons été capable de visiter la ville de Minsk, capitale de Biélorussie. Une journée de congé dont on a pu profiter au maximum. Nous avons goûté la nourriture typique du pays dans un restaurant de type cafétéria où on pouvait choisir ce que l'on mangerait et surtout goûter à tout. La nourriture était délicieuse, c'est vrai que celle de la cafétéria du centre d'entraînement n'était pas difficile à battre!

Une chose m'a marquée et surtout intriguée, c'est que partout en Biélorussie, pays qui a été sous le "reigne" de Lénine, on retrouve des signes soviétiques, comme la fameuse étoile rouge et beaucoup de statues de Lénine. Étant donné qu'en Russie ils ont tout détruit de ce qui rappelait Lénine j'ai été surprise de retrouver Minsk envahie par l'influence de Lénine. Par contre ça donne une note historique à la ville.

Minsk est une ville très belle à visiter, elle est propre et pleine de parcs et de grands trottoirs pour marcher, j'ai même vu un monument à la mémoire des soldats tués en Afganistan. Malheureusement nous n'avons pas pu visiter les immenses églises qu'on dit superbes. Je vais garder ça pour un prochain voyage, peut-être...

mardi 26 octobre 2010

Camp d'entraînement dans la forêt de Minsk

Je me trouve donc en plein milieu d'un bois entourée de bâtisses dont les noms sont indiqué uniquement en russe excepté le bureau de change. Je me trouve entourée de gens qui ne parlent que le russe et qui pensent qu'en articulant et en me parlant fort dans leur langue, je vais les comprendre. Je n'ai jamais si souvent eu un immense point d'interrogation sur ma figure.

Nous sommes tellement isolés de la ville qu'on a l'impression d'être dans un véritable camp de bûcherons, de retour aux années 1900!!

Par contre, vous seriez impressionnés par la qualité de leur centre de médecine. Hier durant un combat, j'ai reçu un coup juste en dessous des côtes et j'en ai perdu la respiration, la physiothérapeute est arrivée avec une bonbonne. Mon coach se tourne vers moi et me dit "russian ice". La physio commence à me vaporiser un jet de glace, mon dieu que c'était "frette"! Je crois que je vais m'acheter 2-3 bonbonne de cette "russian ice" ;)

Pour la nourriture c'est différent, je savais que ça serait différent de ce qu'on a en Amérique, mais à ce point je ne m'en doutais pas. Premièrement il y a de la crème sure partout, et je dit bien partout. Deuxièmement, c'est pratiquement impossible de trouver de l'eau non gazeuse. Troisièmement je m'ennuie énormément d'un bon hot dog ou d'un bon steak sur le barbecue.

En allant en Europe je pensais aussi retarder pour une dizaine de jours l'arrivée de l'hiver, mais non ici il est pratiquement déjà là! Au moins il a arrêté de neiger. :)

J'ai beau me plaindre un peu, c'est un bon camp d'entraînement avec des installations qui sont bien faites et entretenues et avec des partenaires d'entraînement d'un niveau pas trop élevé ce qui va nous éviter de nous épuiser avant les championnats du monde. Pour l'instant les journées de double entraînement sont finies alors on va commencer à plus se détendre et disons moins sentir nos muscles se raidir quand on se lève le matin.

Bon et bien je vous souhaite bonne fin d'après midi et moi je m'en vais dormir!!!

jeudi 21 octobre 2010

En direct de Biélorussie!

Une des premières choses qui nous a surprise en se dirigeant au centre d'entraînement après être arrivé à l'aéroport est que le pays ressemble beaucoup à notre rive nord. Une des premières réactions a été et je cite: "On dirait le chemin pour aller à Chibougamau!". On a tous bien ri je peux vous le dire, on a par contre tous acquiescé. C'est un beau camp d'entraînement qui s'annonce, il y a toujours la petite peur au rendez-vous, mais comme toujours on ferme les yeux et on fait un pas en avant.

Avant de vous quitter j'ai une histoire assez drôle qui en même temps a son côté terrifiant. Nous allions au sonna, car après une journée de voyage c'est toujours un bon moyen de relaxer. En arrivant dans l'édifice, il y avait une douzaine de personnes du Nicaragua (!??!) qui sentaient l'alcool, le tabac et les cornichons à plein nez. Ils commencent à nous prendre les mains et nous posent des questions comme; quels sont vos noms?, d'où venez vous?, qu'est-ce que vous faites?, etc. Déjà on commence à se sentir mal à l'aise avec ces hommes. Il y en avait un qui ne voulait pas me laisser partir, il voulait prendre une photo avec moi. J'ai du enlever mon poignet de sa main pour pouvoir partir. On a fini par réussir à trouver le sonna mais je peux vous dire qu'on voulait s'enfuir le plus vite possible!!!

Que de péripéties, que de péripéties!
C'est tout pour aujourd'hui alors bonne journée!

lundi 18 octobre 2010

Moi, Joëlle Brisson


Bonjour, je me présente, je m’appelle Joëlle Brisson une escrimeuse de 18 ans. J’ai plusieurs titres  de championne canadienne et québécoise.  Je m’entrainais dur tout en allant à l’école.  Maintenant je ne fais que m’entrainer; plus dur, plus fort et plus longtemps que jamais auparavant.

En juin j’ai du prendre une décision; rester avec mes petits entrainements 4 fois semaine et continuer à bien performer au niveau canadien ou bien me lancer à la conquête du monde et tenter de grimper l’immense marche qui me séparait du niveau international senior alors que je n’ai que 18 ans.

 J’ai choisi le monde.

Aujourd’hui je commence à voir le dessus de la marche. Pour réussir j’ai du délaisser mon école, remettre mon avenir « civile » à plus tard et me concentrer sur mon objectif sportif qui lui ne peut être reporté. Je peux m’entrainer jusqu’à 9-10 fois par semaine, ce qui double aisément mes entrainements d’avant. Quand je vous disais grosse marche ce serait en fait IMMENSE.

Après demain je partirai en Biélorussie en laissant derrière moi ma famille, mes amis et mon amour pour un camp d’entrainement préparatoire aux Championnats du Monde de Paris qui arrivent toujours trop vite.

Mon prochain message vous parviendra donc d’Europe.
Alors souhaitez moi bon voyage!!